Suite à la banalisation de l’écrit, tout un chacun éprouve un jour le désir de publier son petit chef d’œuvre. De surcroît, internet permet le développement de l’autoédition et, partant, une accentuation de la démocratisation de cet art. Certes, une forte majorité de ces écrivains amateurs resteront de parfaits inconnus. Car, outre la nécessité d’un intelligent marketing, il y a lieu que l’écrit suscite l’intérêt et, ainsi, aille à la rencontre d’un lectorat.

Être un vrai écrivain nécessite de se consacrer à l’art de l’écriture chaque jour que Dieu fait. Effectuer le récit de son petit vécu, de son combat contre la maladie … par exemple … n’autorise guère à se targuer du statut d’écrivain. Ce faisant, le prosateur n’a l’écoute que d’un lectorat peu exigeant, voire enclin à ne se nourrir que de lectures d’une plate narration bien souvent. Certains profitent de leur célébrité en un quelconque autre domaine pour rédiger le livre de leur vie et atteindre un bon niveau de ventes grâce à des interviews ciblées et à l’édition par une maison de renom. Ces ouvrages n’auront point droit, de toute façon, au panthéon de la bonne littérature. À noter, par ailleurs, que quatre-vingt-dix pour cent des livres, au moins, font un passage éclair sur les étals ou les rayons des librairies.

La production littéraire est désormais un mélange de genres. Or les romans policiers, les thrillers, les écrits pornographiques – qui sont légion aujourd’hui – n’élèvent en rien l’esprit. Ce satanisme exhume même l’animalité tapie au fond de l’ego de tout être humain. Il est en outre plus facile de faire sourdre celle-ci que les nobles valeurs de l’âme. Ils n’en manquent pas pour qualifier cela de littérature et encenser le talent de tels romanciers. Que des auteurs de « polars » acquièrent une grande notoriété et, partant, un niveau de ventes record est, de mon point de vue, inquiétant. Ce fait dénote une carence de spirituel en ce monde.

Évidemment, ma nature profondément spirituelle ne peut que m’amener à déplorer l’existence de cette sous-littérature ou prose de bas étage. À l’époque des grands auteurs des siècles antérieurs au vingtième siècle, bien des genres littéraires actuels n’existaient pas. Ils ont émergé par le biais de romanciers d’Outre-Atlantique, seulement motivés par l’opportunisme et le profit. Il y a eu ensuite une cancérisation de la littérature occidentale en général et au-delà même. Si bien que les goûts du vulgum pecus occidental en la matière, notamment, ont été durablement pervertis par cette production de masse. Les jeunes pousses sont formatées dorénavant par une télévision diffusant toutes sortes de séries violentes, pornographiques, incultes et sataniques. De surcroît, des sociétés où des centaines de millions d’individus ont souscrit un abonnement, et qui déversent sur le monde leurs infâmes séries produites par des businessmen américains principalement, enfoncent le clou dans le sens d’une corruption des cœurs. Lorsqu’ils deviennent des adultes, ces jeunes gens trouvent normal de s’intéresser à cette sous-culture. Ils auraient même l’impression de retourner au Moyen Âge si, d’aventure, ils se trouvaient tout à coup privés de cette dernière.

Certes, changer cet existant représente une œuvre gigantesque et vouée à l’échec en l’état des aspirations humaines. Pourtant, j’ai la conviction, personnellement, que le destin de l’homme n’est pas de piétiner dans ces tristes ténèbres. Dieu l’a créé avec un dessein plus grand. Fort de Son Amour infini, il l’a doté cependant d’un libre arbitre afin de lui permettre d’évoluer à son propre rythme. Jugez-vous ce propos trop idéaliste et, en final, irréaliste et insensé ? Ce qui doit être sera. Nul n’a le pouvoir de changer l’Ordre Divin.

Cela nous a-t-il éloigné du thème de cet article ? Pas vraiment ! En effet, l’art de l’écriture se magnifiera grâce à l’élévation spirituelle de l’homme. L’exigence des lectrices et des lecteurs grandira et provoquera la disparition de cette littérature noire, laquelle confine aujourd’hui la pensée du commun des mortels dans les strates inférieures de la réflexion.

J’imagine une belle lumière subtile éclairant l’esprit de mes semblables et les poussant à désirer penser et vivre autrement.

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