Sous la gouverne d’un ange

Article écrit par Serge Leterrier, rédacteur en chef du magazine Oxymore(s)

 

François de Calielli est un auteur singulier qui écrit sous la gouverne d’un ange. Affabulation ou réalité ? Après un premier entretien avec lui, j’ai été convaincu qu’il l’était réellement. De surcroît, ma nature m’incite à ne pas tourner en dérision ce genre de choses.

Dès le premier contact, j’ai été touché par son cœur pénétré d’une belle foi. Guidé par un invisible instructeur, il s’est engagé dans l’écriture comme dans un sacerdoce.

« La réalité est nécessaire à notre existence ici-bas. L’imaginaire est ce qui nous permet d’être en complicité avec notre âme et, au-delà, avec Dieu ». François de Calielli

François de Calielli

Né le 17 juin 1948

Diplômé de Sciences Po avec une spécialisation en Relations Internationales

Son site d’auteur :

www.atypical-autoedition.com

Sa production littéraire :

 Romans

Au nom du Saint-Esprit, je vous dis

Baptiste

Dieu recréa la Terre

Folie de l’Homme ou Dessein de Dieu

Henri-Louis de Vazéac

Il la regarda et…

L’Arche des Temps Nouveaux

L’enfant bonheur

L’Univers de Kûrhasm (tomes 1 et 2)

Le chevalier de la Lumière

Le hasard cachait un destin

Le Tiraillement

Marquée du sceau de l’épreuve

Napoléon Bonaparte

Quand le doigt de Dieu …

Suis-moi (tomes 1 et 2)

Une sainte dévotion Une quête guidée

L’inflexible loi du destin (tomes 1 et 2)

 Essais

La destinée de l’homme …

L’islam tisse sa trame en Occident

 Poésies

Murmures de mon âme

Envolée métaphysique

Théâtre

La Porte

 Scénario de film

Magnesia

 

François de Calielli a tenu à me faire le préambule qui suit au début de notre entretien

« Tout ce que j’ai accompli ou réalisé jusqu’ici et tout ce que j’accomplirai ou réaliserai s’inscrit dans une destinée. J’ai compris très tôt dans ma vie qu’il ne servirait à rien d’essayer de m’en fabriquer une, puisque Dieu seul en est le maître d’œuvre et qu’il est bien le seul à en connaître la finalité. Naturellement, je possède — à l’instar du commun des mortels — le privilège d’un libre arbitre ; ce qui m’a donné et me donne l’impression, parfois, d’avoir la pleine maîtrise de mon chemin de vie. Il n’en est rien en vérité et cela je l’ai appris à mes dépens. Ce fameux libre arbitre a permis et permet seulement à mon âme d’avancer, voire d’évoluer, à son rythme. Il faut voir ici l’Amour infini de Dieu ».

Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?

« Il convient que je narre mes premiers tressaillements d’écriture et comment, à l’âge de treize ans, la poésie s’est mise à titiller ma pensée. Je n’avais pourtant jamais éprouvé le désir d’écrire de jolies rimes et je n’étais pas, non plus, un lecteur assidu dans ce domaine. Certes, après soixante-deux années, je n’ai plus l’exacte souvenance de la façon dont le premier quatrain a surgi dans mon esprit. Il me reste le souvenir, par contre, de la spontanéité avec laquelle cette sorte d’écriture avait lieu. Outre des poèmes sur la nature ou l’amour universel, il m’arriva d’en composer sur la guerre, la violence, la mort des alexandrins chargés d’une forte angoisse. Il faut dire que j’appartenais à une génération plutôt proche de la fin de la Seconde Guerre Mondiale et que je pensais, de fait, que j’allais sûrement devoir partir un jour à la guerre. Une perspective que j’appréhendais évidemment. Était-ce ce qui avait incité mon envie de devenir pilote de chasse ? Après mon baccalauréat, j’ai finalement opté pour une autre voie après que mon frère aîné m’ait persuadé de l’impossibilité pour moi de m’adapter à la discipline militaire. Je sais aujourd’hui que ce type d’existence n’était pas inscrit dans ma destinée. D’ailleurs, le Seigneur a dissuadé bien des élans au cours de ma vie ».

Vous devez avoir matière à publier un sacré recueil de poésies

« Tous les poèmes, écrits pendant ma période adolescente, sont allés finir dans l’âtre de la cheminée familiale. Je n’ai conservé en mémoire que le premier quatrain d’un poème rédigé à l’âge de quinze ans. Pourquoi celui-là précisément ? Une question qui est restée sans réponse.

 « Quand tu revêts peu à peu ta parure vernale,

Que le soleil fait chatoyer tes sublimes couleurs,

Tes mille et inégalables créations florales,

Éternel printemps dont j’aime me repaître le cœur ».

 Ce n’est pas de la grande poésie, mais je n’étais alors qu’un adolescent. Nombre d’années s’écoulèrent avant que la réflexion sur Dieu ou l’universel permît une élévation du niveau de ma création en la matière.

A part l’idée générale murmurée au fond de mon oreille, j’ignorais ce que j’allais écrire et je ne m’en souciais guère. Pourtant, la substance n’a jamais manqué de surgir dans ma pensée alors que je restais dans l’attente et les yeux clos. Les poésies religieuses ou d’ordre métaphysique, que j’ai écrites bien plus tard, l’ont été de cette façon ou au détour d’une insufflation soudaine au réveil ».

Vous êtes donc avant tout un poète

« De ce premier goût pour la poésie, j’ai toujours gardé, en effet, un rapport particulier avec elle et cela transparaît évidemment dans ma littérature. Rédiger des rimes m’est un agréable délassement de l’esprit. Un exercice qui ne peut avoir lieu, en outre, qu’à l’aide d’un crayon sur une feuille de papier et non via le clavier de l’ordinateur. La main est un formidable prolongement de notre cerveau quand il s’agit de créer. Remercions le Créateur de nous avoir si merveilleusement dotés, des attributs naturels que la robotique n’égalera jamais ».

L’incitation à l’écriture de poèmes vous est venue à l’adolescence. Qu’en est-il de celle du premier roman ?

« Mon premier livre m’est venu en tête à l’âge de dix-huit ans. Un manuscrit inachevé qui fut l’occasion, pareillement aux poèmes, d’un bel autodafé ».

À en juger à tous ces livres rédigés jusqu’à aujourd’hui, vous avez persisté

« En fait, j’ai cessé d’écrire entre 1967 à 1986, sauf des poèmes à diverses occasions et un certain nombre de textes de chansons que je n’ai pas trouvé bon de conserver. Ce fut là un acte spontané sur lequel je ne me suis jamais attardé.

En 1986, donc, j’ai repris la plume suite à la proposition de Nicolas — un ami qui fut conseiller du Commerce extérieur de la France sous la présidence de Valérie Giscard d’Estaing — de m’aider à pénétrer le monde de la politique. Il argua que ma formation en Sciences Politiques serait un atout pour y réussir et que je possédais, de surcroît, un réel charisme. Or ce projet s’esclaffa quelques mois plus tard ; en effet, les idées des grands partis présents sur l’échiquier politique n’étaient et ne seraient jamais les miennes. D’une nature profondément idéaliste, je ne pouvais que promouvoir les miennes que Nicolas qualifia de trop irréalistes. Cela provoqua une brouille passagère et, si notre amitié résista, nous n’évoquâmes plus la question de mon insertion dans la jungle politicienne. Certes, je ne saurais vendre mon âme par opportunisme ou pour m’enrichir. Mais Dieu veillait, afin que je n’en vinsse point à prendre un mauvais chemin.

 En tout cas, la suggestion de Nicolas avait suscité mon désir d’écrire un programme politique qui demeura ensuite dans un tiroir de mon bureau. Ma seule intention avait été de mettre noir sur blanc ce que je portais en moi. Mais je compris plus tard que celle de l’ange, chargé de me suivre pas à pas, avait consisté à me préparer à reprendre la plume ».

Cette réflexion politique n’apparaît pas dans la liste des livres que vous avez écrits

« Les essais ayant trait à celle-ci sont autopubliés sous un autre nom d’auteur. Par conséquent, une irrépressible poussée m’amena à reprendre la plume en 1990. Certes, l’être occulte œuvrant dans l’ombre, et avec une magnifique abnégation, s’était servi de ma prédisposition pour la réflexion politique et de ma nature profondément spirituelle.

 Il passa par le canal du rêve pour insuffler en mon cœur une matière inédite. Je me souviens uniquement d’un personnage, au regard d’un bleu transparent et au fort magnétisme, qui me montra un grand livre dont il tournait les pages. Au réveil, j’écrivis d’un trait le concept d’une théorie politique que je rangeai ensuite dans un dossier. Cette chose harcela tant ma pensée que je fis le pas de demander, dans le giron d’une méditation, la faveur de précisions complémentaires.

Le lendemain, il me vint à l’idée de prendre un stylo plume et une vingtaine de feuilles blanches, conscient que j’étais instigué par mon cher ange à passer par l’écriture automatique pour obtenir ces explications que je cherchais. Bien que n’étant pas un néophyte en matière de spiritualité, je me préparais à effectuer un exercice nouveau pour moi. De fait, le démarrage ne fut guère aisé à cause d’une tension mentale bloquante. Après avoir réussi à m’en libérer et à établir la connexion avec l’être occulte, j’eus la grâce d’une instruction sur divers sujets et sur la façon d’améliorer la théorie universelle rédigée après le rêve. Tout cela prit le chemin du dossier cartonné disposé dans ma bibliothèque.

Par la suite, j’écrivis deux essais : l’un sur la paix en ce monde et, l’autre, sur l’avènement d’une fraternité planétaire . . . deux ouvrages profondément idéalistes. Je me demandais pourquoi, à l’époque, on tenait tant à me faire écrire.

Au sein d’une de mes prières quotidiennes, je fus instigué deux ans plus tard environ à écrire la théorie d’un modèle universel ayant pour fondement le concept soufflé en 1990 ».

Est-il indiscret de vous demander ce second nom d’auteur ?

« Je préfère que vous n’évoquiez pas celui-ci dans cet article pour ne pas mélanger ces deux types d’écriture très différentes ».

Comment en êtes-vous venu concrètement à une autre sorte d’écriture ?

« Il y eut une nouvelle interruption où j’eus l’impression que mon invisible instructeur me laissait enfin suivre la voie de mon libre arbitre. Mais en apparence seulement ! Car, en 2002, je fus derechef impulsé à reprendre la plume. Ainsi le saint ange avait décidé de revenir vers moi pour me pousser à accomplir visiblement un exercice d’un nouveau genre. Certes, il avait eu assez de temps pour réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir m’inciter à faire de différent. Etant un leader dans l’âme, je me pliai curieusement au désir de ce dernier.

 Je me rappelle avoir tenté de construire une histoire, assis sur une chaise devant un parterre artistement fleuri du Jardin du Luxembourg à Paris et avoir abandonné après trois ou quatre lignes en me disant que ce type de littérature dépassait vraiment ma compétence. Il m’apparaissait que la réflexion d’ordre philosophico-politique était plus dans mes cordes.

 Or c’était mal connaître la détermination de cet ange qui comptait aller manifestement au bout de sa mission. Après m’avoir laissé piétiner durant une semaine quasiment, il me suggéra, via un murmure au fond de mon oreille, d’écrire un récit basé sur mon expérience de vie. Je m’exécutai donc et pus ainsi dépasser le blocage ; bien que l’histoire prît, au bout d’une vingtaine de pages, le tour d’une fiction n’ayant plus rien à voir avec mon vécu. Car je répugnais à donner celui-ci en pâture à la curiosité d’autrui. Certes, cela m’avait mis le pied à l’étrier.

 Dès lors, j’eus le privilège d’une belle inspiration. A l’occasion d’un bref endormissement après le déjeuner, d’un rêve pendant mon sommeil nocturne, dans le giron de mes prières quotidiennes, voire tel un éclair dans la journée, je bénéficiais de l’insufflation d’un titre, d’une synthèse ou d’images. Il me revient ce jour où j’entendis « Suis-moi ! », alors que je m’étais assoupi un court moment. Pendant ce bref sommeil, je m’étais vu à bord d’une voiture. Il y avait aussi une lumière blafarde dans mon dos et une lumière aveuglante face à moi. Concernant le « Suis-moi ! » je m’interrogeai sur la signification de cet appel ayant l’air d’être celui du Seigneur Jésus-Christ. Je n’aspirais guère, cependant, à chambouler mon mode d’existence. Alors qu’il m’était chuchoté que cette injonction correspondait au titre d’un nouveau livre, je me demandais ce que j’allais bien pouvoir écrire à partir de celui-ci ; même si, en réalité, je ne m’inquiétais point. La synthèse de l’histoire me fut susurrée, un mystère qui n’a jamais cessé de me surprendre et que vous devez prendre pour une affabulation. Cela n’en est pourtant pas une. Fort de cette grâce, je n’ai jamais eu à réfléchir à propos d’un thème et tout s’est donc passé magiquement. Quand ma main tient le crayon, et que je ferme les yeux dans l’attente de l’inspiration, c’est comme si une énergie subtile effectuait un va-et-vient entre mon esprit et cette dernière.

Voici pourquoi le thème des histoires de mes livres est invariablement très spirituel, avec un fil spirituel ou avec une chute spirituelle seulement ».

Pourriez-vous préciser cette notion de fil spirituel ?

« Les personnages centraux, des histoires que je narre, ont tous un chemin de destinée, petit ou grand, à accomplir. Si certains ouvrages ont l’air d’une fiction politique, le dénouement est toujours d’ordre spirituel. La réflexion humaniste, ma foi profonde en Dieu transparaissent naturellement dans mes écrits ».

Avez-vous une préférence pour un ouvrage parmi ceux que vous avez écrits ?

« Disons que certains ont nécessité un plus grand travail que d’autres. Je pense tout particulièrement à celui intitulé l’Univers de Kûrhasm, une fiction dont j’ai reçu l’inspiration lors d’un rêve. Outre leur spécificité, la langue à la sonorité singulière des gens de ce monde m’a été soufflée peu à peu jusqu’à devenir un lexique de 16 500 mots environ.

 Initié ensuite à la syntaxe de cette dernière, j’ai pu m’atteler à la traduction des deux tomes ; ce qui a représenté un travail de bénédictin. Celle-ci est consultable sur mon site www.atypical-autoedition.com . À part son caractère plutôt fantasque parfois, cette histoire contient ce fameux fil conducteur spirituel que j’ai évoqué précédemment. Si je n’avais pas été gratifié d’un soutien occulte, je n’aurais guère réussi à écrire une telle œuvre. Je n’en aurais pas eu l’idée de moi-même non plus. J’attends en outre la grâce d’une belle inspiration pour rédiger le troisième tome ».

Avez-vous eu des retours de la part de lectrices ou lecteurs concernant votre écriture ?

« Oui, en effet. Ceux émanant de personnes n’appartenant pas à mon entourage direct m’a permis de savoir que je ne suis pas un piètre écrivaillon. Je me souviens aussi d’une amie qui lança un soir, lors du dîner qu’elle avait organisé dans sa belle demeure du XVIle siècle, et donc devant une quinzaine d’invités : « C’est du Balzac ! » en parlant d’un de mes livres qu’elle m’avait fait la faveur de lire. Un éloge exagéré, vu que ma littérature ne saurait rivaliser avec celle de ce célébrissime écrivain. Je crois bien, d’ailleurs, que la gêne avait rendu ma face érubescente ».

Quelles sont les qualités indispensables pour bien écrire selon vous ?

« Je pense que l’écriture requiert de la rigueur, de la patience, un bon sens de l’analyse, mais aussi une tendance perfectionniste et, naturellement, une bonne inspiration. Il dépend naturellement du genre de l’écrit. On ne parvient à un bon niveau qu’avec du travail et, partant, une révision du fond et de la forme bien souvent. Une règle que je me suis toujours imposé. Ainsi on n’acquiert de la maîtrise et on ne trouve finalement son style qu’après l’écriture de deux ou trois manuscrits ; ce qui réclame plusieurs mois de labeur, ou plus même. L’autosatisfecit ne permet guère de progresser. Il faut savoir critiquer son œuvre pour l’améliorer jusqu’à l’aboutissement. Quant à la profondeur de la pensée, au bon agencement des phrases et à la poétique ou beauté littéraire du texte, voici un don que l’on possède ou non ».

L’autoédition permet à chacun de publier sa petite œuvre. Ne pensez-vous pas que cela tend à promouvoir une mauvaise littérature ?

« Loin de moi l’intention de critiquer l’autoédition, puisque je suis un auteur autoédité. Il est vrai que celle-ci permet la production d’un mélange de genres et à des auteurs de s’exprimer alors que les maisons d’édition rejetteraient leur prose. Je note que, malheureusement, les romans policiers, les thrillers, les écrits pornographiques sont légion aujourd’hui ; ce qui n’élève en rien l’esprit. Ce satanisme exhume même l’animalité tapie au fond de l’ego de tout être humain. Il est en outre plus facile de faire sourdre celle-ci que les nobles valeurs de l’âme. Il n’en manque pas pour qualifier cela de littérature et encenser le talent de tels romanciers.

 Evidemment, ma nature profondément spirituelle ne peut que m’amener à déplorer l’existence de cette sous-littérature ou prose de bas étage. A l’époque des grands auteurs des siècles antérieurs au vingtième siècle, bien des genres littéraires actuels n’existaient pas. Ils ont émergé par le biais de romanciers d’Outre-Atlantique, seulement motivés par l’opportunisme et le profit.

 Il y a eu ensuite une cancérisation de la littérature occidentale en général et au-delà même. Si bien que les goûts du vulgum pecus occidental, en la matière, ont été durablement pervertis par cette production de masse. Les jeunes pousses sont formatées dorénavant par une télévision diffusant toutes sortes de séries violentes, pornographiques, incultes et sataniques. D’infâmes séries produites par des businessmen américains principalement, et qui enfoncent le clou dans le sens d’une corruption des cœurs. Lorsqu’ils deviennent des adultes, ces jeunes gens trouvent normal de s’intéresser à cette sous-culture. Ils auraient même l’impression de retourner au Moyen Age si, d’aventure, ils se trouvaient tout à coup privés de cette dernière ».

Quelle est votre définition de la spiritualité ?

« Nombre de personnes l’ont travestie de nos jours et ramenée trop souvent à des techniques ésotériques, à des formations dispensées par des gourous énonçant de fausses vérités, à un consumérisme absurde à travers des produits de toutes sortes, des voyages faisant les beaux jours des voyagistes, etc. Le New Age a de même véhiculé une forme de spiritualité que je réprouve. Une spiritualité « adéisé » (néologisme signifiant sans Dieu) n’a pas de sens. Dieu est-il immanent ou transcendant, voire les deux, voici une question qui partage les croyants. Quoi qu’il en soit, il convient d’associer Celui-ci à notre vie de tous les jours et de l’Aimer comme un Père. Je ne pouvais passer sous silence mon point de vue sur les sujets qui précèdent ; car cela reflète la personne que je suis, à savoir quelqu’un de spirituellement et humainement engagé. Je souhaiterais ajouter qu’il est regrettable qu’un fossé se soit creusé entre la science et la spiritualité ; car l’association de ces deux disciplines déboucherait forcément sur une plus grande sagesse scientifique et empêcherait les excès de la science en divers domaines ».

Vous avez évoqué l’Amour de Dieu. Les religions n’ont-elles pas le rôle d’éveiller les consciences à ce sujet ?

 

« Les religions correspondent à des systèmes, parfois intransigeants, qui ne contribuent pas vraiment à l’éveil spirituel des individus mais à leur enfermement dans une fausse compréhension de Dieu. Il convient d’en arriver à l’évidence de Dieu et non de s’en tenir à une simple croyance ; cela nous fait désirer la grâce de son Amour Infini ».

Beaucoup vous répondraient que l’Amour de Dieu n’empêche pas le malheur, la violence, la souffrance, etc.

« Ceci est une vieille rengaine, voyez-vous. Dieu est sans cesse accusé d’être absent et silencieux quand de grands malheurs assaillent l’humanité. Pourtant, le Créateur est très présent au contraire. Mais voici un mystère hermétique. Il a créé l’homme avec le Verbe d’Amour et il l’engage à aimer en toute libéralité. Il est dommage que l’ego prédomine chez les êtres humains et les empêche de réaliser combien l’Amour les ferait grandir et devenir pleinement humains. Albert Camus à écrit :

‘’Si j’entreprenais l’écriture d’un livre sur l’amour, il y aurait 99 pages blanches et sur la centième : « le devoir de l’homme est d’aimer’’ ».

Cet ange, qui guide votre écriture, ne vous a point fait la grâce d’une belle renommée

« Cette question ne me préoccupe guère. A l’évidence, Dieu avait gravé l’écriture dans mon destin en me privant, par contre, du privilège d’une reconnaissance. Cela appartenant à un dessein, je me suis donc appliqué à écrire sans ambitionner la renommée. Il me revient qu’une voyante réputée me fit la prédiction suivante en 1990 :

‘’Je vois que vous allez écrire un certain nombre de livres et que l’un d’eux aura un succès mondial’’.

Si elle avait raison sur le premier point, elle a eu tort sur le second. Mais je sais aujourd’hui que ce livre auquel elle faisait référence ne m’a pas encore été soufflé à l’oreille. Pardon pour ce mystère ! Oui, je suis une personne à deux faces : l’une exotérique et l’autre ésotérique ».

 

Ecrivez encore et toujours François ! J’ai l’intuition qu’il se produira un événement imprévu dans votre parcours d’auteur.

François de Calielli est un humaniste et un visionnaire. Un homme doté d’une grande ouverture d’esprit également. D’autre part, cet être lumineux aborde Dieu dans son acception universelle sans enfermer la parole divine dans un dogme religieux. Cette compréhension nouvelle constituerait, selon lui, un progrès majeur à l’échelle humaine qui aurait des conséquences très importantes et bénéfiques sur le monde.

À ma question à propos de la fraternité, il m’a répondu :

« L’humanité devrait rimer avec fraternité. Un idéal impossible entre des individualités tellement disparates. Par contre, il serait possible de vivre plus fraternellement grâce à un modèle universel promouvant de hauts principes. Or le système existant glorifie l’ego, l’animalité, plutôt que les saines valeurs de l’âme ».

J’ai apprécié sincèrement le parcours de cet homme de cœur aspirant à un avenir plus radieux pour l’humanité.

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